Comme plusieurs milliers de substances chimiques répondent à la définition de COV, les sources de COV sur un site industriel sont très diverses. La classification des sources aide au recensement des COV.
On distingue les sources de COV primaires et secondaires. Les premières sont celles directement émises dans l’air. Les secondes produisent des COV lors de réactions chimiques entre composés déjà présents dans l’air.
On classe aussi les émissions de COV en sources stationnaires (issues d’une activité localisée) et sources mobiles (provenant du transport d’êtres vivants ou de marchandises, d’activités mobiles).
Sur un site industriel, parmi les sources primaires, on trouve des sources anthropiques (liées à l’activité humaine) et des sources biogéniques (d’origine naturelle). Par ailleurs, un site industriel est le siège de sources stationnaires et mobiles.
Les impacts et les préventions des COV
Ainsi, la présence de COV dans l’air ambiant d’un bâtiment industriel dépend à la fois :
- du type d’activités et des produits utilisés, manipulés ou fabriqués utilisation de fournitures ou matières premières à base de COV (ex : solvant, diluant, encre, laque, résine …)
- processus industriels émettant des COV (ex : fabrication pâte à papier, encollage de panneaux de bois, travaux de peinture, …)
- manipulation de déchets ou de produits finis diffusant des COV (pièces imprégnées de COV, gants souillés par des COV, …)
des matériaux et revêtement du bâtiment, du mobilier (de bureau, d’atelier), appareils électroniques, et des produits nécessaires au fonctionnement de l’entreprise (ex : produits de l’armoire à pharmacie, réfrigérants, biocides, articles d’entretien, …) ; l’ensemble émettant un cocktail de COV qui contribue à la contamination de l’air ; du métabolisme des humains (ex : odeurs), insectes, ou microbes (COVm) présents dans le bâtiment (ex : métabolisme des moisissures se développant dans la poussière ou les matériaux poreux des bâtiments).
De l’aération ou de la ventilation du bâtiment industriel introduisant de l’air « neuf » extérieur, chargé habituellement de COV biogéniques et anthropiques, eux-mêmes issus de : l’usage sur le site industriel de véhicules ou de machines dotées de moteurs à combustion interne polluant l’air, notamment en HAP, pour les activités logistiques, ou lors d’activités externes sur site.
Les émissions ordinaires de sources polluant la couche limite de la troposphère : les autres activités environnantes : industrielles, agricoles, de transport …les sols et eaux pollués via les rejets industriels (cheminée…), les fuites (cuve, tuyauterie…), les rejets agricoles (épandages de pesticides…), le ruissellement, les dépôts atmosphériques (eaux pluviales, neige urbaine, …), les végétaux, dans le site industriel et son environnement ; de l’interaction ou la réactivité entre les différents polluants de l’air ambiant issus tant de l’intérieur que de l’air « neuf ».
Les conséquences et stratégies de gestion des COV
Tous les secteurs d’activité émettent plus ou moins de COV. Par exemple, présentent une exposition professionnelle au formaldéhyde, 86 secteurs d’activité sur 88 de la Nomenclature des Activités Françaises, dont l’ensemble des secteurs de l’industrie manufacturière (ANESM 2023).
Rappelons aussi que l’émission de COV peut produire une ATEX (atmosphère explosive) qui au contact de la chaleur peut provoquer un incendie ou une explosion. Inversement, un incendie dans un bâtiment, ou une explosion suivie d’un incendie, produira des COV dans le panache de fumée.
Les émissions de COV peuvent également être source de nuisances olfactives, notamment les émissions de composés soufrés, aminés…
Les COV exposent les salariés à des risques sanitaires et physiques, impactent l’environnement d’un site industriel. Identifier les sources de COV aide à prendre les mesures de prévention pour préserver et améliorer la qualité de l’air : captation à la source, filtration, traitement.